Dimanche 9 Octobre 2016
Alors que les derniers jours du mois d’Août sont synonymes de fin des vacances et de rentrée des classes pour un grand nombre de personnes, j’étais satisfait de savoir que tout était bouclé pour la parution de Let’s Make HIStory en ce mois de Septembre.
Cet objectif de bouclage étant atteint, j’étais sur le point de penser à la phase de promotion lorsque je reçus un mail de mon ami Sébastien Benoits de Batterie Magazine : « John Robinson sera à Paris le 9 Octobre prochain : tu ne voudrais pas en profiter pour lui présenter ton livre ? »
Il est vrai qu’il eut été dommage de ne pas profiter de cette opportunité, d’autant que le batteur des albums Off The Wall et Bad est l’un des participants à mon nouvel ouvrage. Je dois justement préciser que Sébastien est alors totalement au courant du menu de Let’s Make HIStory avec JR au programme puisque c’est lui qui m’a permis d’entrer en contact avec le musicien afin d’obtenir un entretien. J’ajoute qu’en tant que journaliste de métier, avec beaucoup d’entrevues à son actif pour Batterie Magazine, il a été très disponible envers moi lors de mes nombreuses questions, sollicitations et interrogations qui sont légitimes lorsqu’on se lance dans une telle fonction.
Nous nous donnons donc rendez-vous le dimanche 9 Octobre pour le festival Bag Show 2016, un salon des batteurs et des percussionnistes organisé par le magasin spécialisé La Baguetterie et qui a lieu à La Machine du Moulin Rouge. J’arrive donc de bon matin Boulevard Clichy et, le hasard faisant bien les choses, je croise John Robinson sur le point d’entrer dans le bâtiment et qui me salue d’une poignée de main. Il est vrai que Sébastien l’a prévenu que je viendrais lui donner un exemplaire du livre. Rien que par cela, je suis déjà sur mon nuage d’autant que le musicien a cette présence et ce charisme qui ne peuvent laisser insensible.
Toutefois, la pression redescend un peu dans la file d’attente jusqu’à l’ouverture des portes, même si cela reste de courte durée puisque je retrouve Sébastien Benoits au stand de son magazine. L’occasion de me présenter quelques-uns de ses collègues comme Ludovic (de Guitare Xtreme Magazine) et Patrick Buchmann, batteur professionnel au CV bien garni. Notre discussion évolue ensuite au sujet du livre car mon camarade a pris de nombreuses notes suite à sa lecture et veut logiquement en parler avec moi. Il me confirme qu’une interview avec JR aura bien lieu dans l’après-midi mais seulement après sa prestation sur scène suivie d’une rencontre/dédicace avec le public. Il m’assure d’ailleurs de ma présence pour cette entrevue en me fournissant un pass pour l’occasion, de quoi lui offrir mon livre en backstage : que demande le peuple ?
Je pense alors aux petits fours et cocktails distribués dans les coulisses (non, je ne suis pas du tout dans la caricature…) mais c’est pourtant sur la scène de La Machine du Moulin Rouge (précisons que nous sommes dans la journée de dimanche et non samedi soir, rappel important) qu’il faut porter toute son attention. En effet, John JR Robinson fait son entrée, s’installe derrière sa DW et chauffe ses baguettes par un solo tout en technique et précision. C’est seulement ensuite, plein de spontanéité et tout sourire, qu’il s’adresse au public pour le remercier d’être là afin de passer un bon moment ensemble. Et on peut dire que c’est déjà mission accomplie lorsqu’il commence à faire quelques réglages sur son Mac qui se trouve sur la gauche de son instrument. Les premières notes de Lose Yourself To Dance des Daft Punk se font alors entendre tandis que JR joue en live par-dessus.
J’avais déjà vu des performances de ce type sur YouTube, mais le résultat est encore plus agréable sur place, vu de mes propres yeux. Voilà un excellent concept pour entendre quelques titres de la riche discographie du batteur. Ce dernier est toujours aussi sollicité pour des sessions studio et le dernier album du tandem casqué ne déroge pas à la règle.
La performance de JR se poursuit, mais un discours de circonstance s’impose avant la chanson suivante. En effet, il était légitime de rendre hommage à Rod Temperton, disparu à peine quelques jours plus tôt, avant une interprétation de Rock With You, jouée dans le même schéma que le titre précédent. La batterie est programmée pour offrir les mêmes sonorités que la version studio au point que la magie opère et que nous faisons un voyage dans le temps en 1979. J’ai alors cette impression d’assister à un moment privilégié dans ma vie de fan, comme si ce concept musical pouvait contenter un grand nombre d’autres admirateurs du Roi de la Pop… Si des personnes impliquées dans des événements Jackson me lisent…
John Robinson enchaîne alors avec un autre morceau d’Off The Wall, à savoir Don’t Stop ’Til You Get Enough, mais cette fois-ci en solo. Il ne va pas me la faire à l’envers : je le reconnais quand même !
J’étais bien parti pour entendre des morceaux de l’album Bad mais JR décide de passer à des morceaux réalisés avec d’autres artistes. Il est vrai qu’il reste le batteur le plus enregistré en studio de toute l’HIStoire de la musique : logique qu’il choisisse de se diversifier. Il s’adresse alors au public : « Avez-vous peur des fantômes ?? » (non, ce n’est pas pour jouer Thriller et Ghosts, bande de relous !) tout en ajoutant « La musique est meilleure que le film ! » On reconnait alors immédiatement les premières notes de la version 2016 de Ghostbusters avant que le titre Change The World d’Eric Clapton lui succède. De quoi ressentir toute la diversité de la riche discographie du virtuose des baguettes.
Ce dernier a encore l’envie d’interagir avec le public et pose une devinette « Je vous joue l’intro et vous me dites le titre de la chanson ! ». Je reconnais sans difficulté Rock With You mais je vais quand même laisser chercher mes voisins. Au pire, je pourrai toujours souffler la réponse si besoin… JR raconte à nouveau l’anecdote avec Quincy et Rod à ce sujet, comme c’était déjà le cas dans son interview pour le livre. Il prend tellement de plaisir sur scène qu’il ne voit pas le temps passer mais on vient lui faire des signes pour lui rappeler qu’il ne lui reste plus qu’une chanson à jouer. Ce sera le tube Ain’t Nobody de Rufus & Chaka Khan, son groupe de l’époque, composé par son camarade David « Hawk » Wolinski (qui a également participé au livre).
JR quitte alors la scène pour commencer ses dédicaces et c’est à ce moment-là que Sébastien me fait signe d’aller avec lui, et Patrick Buchmann, en loges afin de l’attendre pour cette fameuse entrevue qui sera dans Batterie Magazine. Je garde en perspective que John Robinson est la tête d’affiche de ce festival (avec Ian Paice du groupe Deep Purple) et a forcément beaucoup de sollicitations durant cette journée, alors je mesure la chance de pouvoir être présent dans sa loge.
En tant que fan de Michael Jackson, Sébastien n’hésite pas à poser des questions à ce sujet, mais évoque également des projets actuels de JR comme son émission Vinyl Night sur EnterTalk Radio (avec des invités tels que Jerry Hey et Greg Phillinganes).
L’interview est sur le point de s’achever, et c’est alors le moment de lui offrir son exemplaire de Let’s Make HIStory, non sans le remercier de sa participation et de sa confiance dans le projet. Il est enchanté de découvrir le livre et se prête volontiers à une séance photo avec moi. J’en profite également pour lui tendre mon exemplaire afin qu’il me fasse une dédicace personnalisée.
C’est mon travail d’auteur que je voulais lui présenter, mais dans ces cas-là, le fan n’est jamais très loin, au point de lui faire signer quelques vinyles extirpés de mon sac à dos…
La boucle est bouclée et je ne suis toujours pas redescendu de mon petit nuage…
Une dernière poignée de main avant d’aller prendre mon train pour retrouver ma province…
Non, je souhaite que ce ne soit pas la dernière…
Merci à John Robinson mais également à Sébastien : après cette journée, j’ai le sentiment d’avoir vécu l’HIStoire de près…