En tant que fan de Sylvester Stallone et de la saga « Rocky », je ne peux qu’aimer le titre « No Easy Way Out » entendu dans le quatrième épisode. Présent dans une Bande Originale restée dans nos mémoires, il demeure un hit indémodable et un sujet qui ne me laisse pas insensible. C’est ainsi que je contacte Robert Tepper, son auteur compositeur interprète, en vue d’un entretien. Toutefois, en découvrant son nouvel album « Better Than The Rest », d’autres questions me viennent à l’esprit et j’ai cette envie d’aborder avec lui son actualité du moment. Il s’agit là, pour moi, d’un véritable coup de cœur, et j’apprécie le fait que cela soit immortalisé en ces lieux.
Tout d’abord, pouvez-vous commencer par nous dire comment est venue cette passion de la musique et du chant au point d’en faire votre métier ?
J’ai grandi sur la Côte Est des Etats-Unis, dans le New Jersey, et nous étions tout près de New York donc nous avions accès à toute la musique, toutes les chansons et en gros il y avait de la musique partout – Elvis Presley, les Beatles, les Stones ! J’ai eu beaucoup de chance de naître à une époque où on faisait de la super musique et des disques de pop music géniaux. Il faut bien garder à l’esprit que c‘était la première fois que les gens écoutaient du Rock’n’Roll et que tout le monde découvrait cette musique au même moment. J’ai entendu tellement de chansons formidables : les Beach Boys et j’en passe !…
A un moment, j’ai donc demandé une guitare à mes parents et ils m’ont acheté une petite guitare merdique de cow-boy, mais ils ont remarqué que je m’accrochais, que j’avais vraiment envie de jouer et que j’adorais chanter. J’avais une sœur aînée qui aimait elle aussi chanter alors on s’est mis à le faire ensemble, des harmonies entre autres, à longueur de temps. La musique était omniprésente autour de nous et c’est devenu une passion pour moi. A l’âge de 7 ou 8 ans, je faisais déjà des petits spectacles dans la cave de notre maison ! (rires)
Vers 12-13 ans, on a commencé à monter des groupes et à jouer dans des pizzérias, des bars… La première fois que j’ai joué devant un vrai public, c’était dans un bar à strip-tease au nord de New York et je devais avoir 16 ans ! J’étais tout le temps devant des gens, pas seulement en tant que chanteur mais aussi comme musicien : j’ai été bassiste d’un groupe pendant un moment. Un de mes bons amis était pianiste de Jazz, alors j’écoutais et je faisais illusion à la basse, vous voyez ! L’été, nous jouions dans les clubs à Jersey Shore, sur la côte, là où Bruce Springsteen avait démarré, car tout le monde sortait et allait dans les clubs pour écouter de la musique. On avait un tour de chant entier avec des morceaux des Beatles mais ce n’était pas moi qui chantais. J’ai chanté des trucs des Doors, des Stones… Nous avions 16, 17 ou 18 ans et nous ne pensions pas à devenir célèbres comme tous ces gars-là : ils nous semblaient être sur un piédestal, tels des dieux ! Ce n’était pas quelque chose que je pensais être capable de faire…
Comment avez-vous décroché votre premier contrat avec une maison de disques ?
J’ai commencé à travailler pour un chanteur nommé Benny Mardones, à New York. A cette époque, j’avais une vingtaine d’années, je vivais à New York et j’étais père de famille. J’ai rencontré Benny et nous avons écrit une chanson intitulée « Into The Night ». Cette chanson a été un tube deux fois aux Etats-Unis ; d’ailleurs, elle est en ce moment même dans les charts car elle a été remixée et on la joue dans les clubs ! Avec Benny, nous avons donc joué ensemble, et nous sommes partis en tournée aux Etats-Unis. Nous avions un contrat avec Polydor en Allemagne et je leur ai dit que je souhaitais faire mon propre truc : je ne voulais pas être le bassiste dans le groupe de quelqu’un d’autre. Je suis donc rentré chez moi, dans mon appartement, et tous les matins, je lançais mes enregistreurs et j’écrivais, j’écrivais, sans cesse… C’est comme ça que j’ai entièrement écrit mon premier album, dans mon appartement à New York !
Puis, je suis parti pour Los Angeles. J’ai vendu un peu de matériel et je me suis envolé avec mon ami Guy Marshall qui joue de la guitare sur « No Easy Way Out. » Nous nous sommes donc retrouvés à L.A., à frapper à toutes les portes et je sautais littéralement sur les bureaux des responsables ! J’attrapais un objet et je chantais la musique en live ! (rires) Certains prenaient peur et me jetaient dehors, mais d’autres étaient très enthousiastes, comme les frères Scotti, et c’est avec eux que j’ai obtenu mon premier contrat !
Au sujet de votre travail de compositeur, pouvez-vous nous raconter la genèse du titre « No Easy Way Out » ?
Je me suis amusé avec les accords. Aujourd’hui, quand j’entends de la musique, je pense aux paroles qui vont pouvoir s’y greffer. On peut dire que je pense à tout en même temps. Parfois, j’écris d’abord les paroles mais la plupart du temps, j’écoute de la musique, ce qui me fait penser à certaines mélodies et à ce que je vais vouloir exprimer dans les paroles. C’est ainsi que « No Easy Way Out » parle de l’échec de mon premier mariage, c’est ce qui m’a inspiré. J’avais deux fils qui vivaient avec moi à New York et je savais que j’allais partir… Peu importe la raison, lorsque vous laissez vos enfants, ce n’est jamais facile et c’est même particulièrement douloureux…
Comment est-elle arrivée jusqu’à Sylvester Stallone et a-t-elle été présente dans la B.O. de Rocky 4 ?
Le label Scotti Brothers faisait partie de la maison de disques CBS qui avait obtenu le marché pour la bande originale de Rocky IV. Un jour de 1985, Stallone se trouvait dans leurs bureaux pour une réunion à laquelle je ne participais pas : j’étais en train de faire mon album. Ils lui ont fait écouter « No Easy Way Out » et il est devenu dingue ! Il est venu me rendre visite au studio et nous avons passé un peu de temps ensemble. J’étais avec lui le soir où le morceau est sorti : il y avait aussi Rob Lowe et d’autres personnes. C’était mon premier disque donc j’étais un peu impressionné de me retrouver au milieu de toutes ces stars de cinéma ! Sylvester Stallone a pointé un doigt vers moi et il a dit : « Tu es le suivant ! ça va changer ta vie ! » Et il avait raison ! Cela a eu un grand impact sur les gens et sur ce qu’ils pensaient de moi.
La chanson est un moment-clé du film comme une rétrospective de la saga (sorte de vidéo-clip). Comment vit-on le fait de voir son œuvre utilisée pour une saga culte de l’histoire du cinéma ?
A cette époque, MTV venait d’être lancée et donc toutes ces chansons étaient identifiées avec les films dont elles constituaient la bande originale. Les réalisateurs voyaient bien l’impact que ces vidéo-clips avaient sur les gens, comment les gens y adhéraient et adoraient ça. C’était une nouvelle façon d’écouter de la musique et c’était fantastique ! Dans ce film, Stallone a décidé de jouer la chanson en entier et du coup, il m’a quasiment fourni le vidéo-clip ! Quand on l’a monté, il ne restait qu’à ajouter des images de moi en train de chanter (il y a d’ailleurs 2 ou 3 versions différentes) mais ce qui est resté comme caractéristique de ce film et de tant d’autres à cette époque, ce sont leurs liens avec certaines chansons comme « St. Elmo’s Fire », « In Your Eyes » ou encore « Footlose » : toutes ces chansons étaient marquées au fer rouge ! J’ai donc eu beaucoup de chance puisque « No Easy Way Out » a été totalement associée à Rocky IV ! C’est extraordinaire la puissance que peuvent avoir un film et une musique, la manière dont ils « parlent » aux gens ! Je crois que ça manque aujourd’hui alors que ça serait encore possible mais les choses ne sont pas aussi bien faites que par le passé. Pourtant, ça signifie beaucoup pour le public. Les gens disent : « Ce n’est pas juste une chanson : ça fait partie de ma vie maintenant, c’est une partie de moi ! » Je pense que les films actuels pourraient encore jouer sur cette corde…
Est-ce qu’avec les années passées, on mesure encore plus ce que ça représente ?
Non, non… Là, je reviens tout juste du Heat Festival en Allemagne, et quand j’ai joué cette chanson c’était magique ! Les gens deviennent complètement dingues quand je la joue ! ça me touche beaucoup mais avant, je n’en avais pas du tout conscience. Jusqu’à l’arrivée des réseaux sociaux, bien des années plus tard, je n’avais pas compris à quel point les gens aiment cette chanson. Aujourd’hui, c’est bien plus facile pour les fans de me parler et de me dire à quel point ils apprécient ma musique : j’adore ce concept !
Le titre « Angel Of The City » (présent avec « No Easy Way Out » sur votre album éponyme) a également été choisi par Stallone pour le film « Cobra ». Avez-vous des souvenirs liés à cette confirmation que l’acteur appréciait votre travail ?
Stallone aimait l’émotion qui se dégageait de mon travail et il appréciait de travailler avec moi. Il était très content de ce qu’il avait fait avec « No Easy Way Out » et je plaisantais souvent en disant : « Toutes les stars de cinéma rêvent d‘être des rock stars ! » (rires) Mais nous n’avons jamais réalisé de vidéo-clip officiel pour Cobra. Le film a assez bien marché, même si les critiques ne l’aimaient pas, et il est devenu ce qu’on appelle un film-culte. Les gens aiment bien « Angel Of The City » : si je ne la joue pas en concert, ils se fâchent ! Elle doit faire partie de la set-list. Je me souviens avoir vu le film à New York et m’être dit : « Hum… Je ne sais pas si ça va marcher autant que Rocky. » Parce que Rocky était un meilleur film, à mon avis. Mais les gens aimaient bien Cobra et des années plus tard, il est toujours dans l’esprit du public.
Comme « No Easy Way Out », « Angel Of The City » est mis en avant dans le montage, sans dialogues, nous faisant découvrir le personnage de Brigitte Nielsen. Avez-vous évoqué avec Stallone l’importance qu’il accordait à la musique dans ses films ?
Vous savez, les choses ne fonctionnaient pas comme ça à l’époque. Stallone avait mon album et il aurait pu choisir n’importe quelle chanson. Il était en relation avec ma maison de disques mais moi, en tant qu’artiste, je n’étais pas du tout impliqué dans ces décisions. Il ne disait pas : « Hé, Robert ! Assieds-toi là et écris-moi « Angel Of The City » ! » Ce n’est pas ainsi que ça se passait. C’était plutôt comme un collage : les gens prenaient ce qui les intéressaient, chacun à leur tour, et disaient : « Oh, j’aime bien ça avec ça ! C’est très bon ! » Et ensuite, ils s’occupaient de la partie financière. De nos jours, tout est beaucoup plus planifié, ce n’est pas toujours le cas mais la plupart du temps, oui.
Revenons à votre actualité, et à ce nouvel album intitulé « Better Than The Rest ». Comment est né ce projet que vous avez mené de A à Z avec le guitariste Pablo Padilla ?
Ça faisait un moment que je n’avais pas sorti un album tel que celui-là donc je suis très excité. Pablo Padilla est un immense guitariste que j’ai rencontré par l’intermédiaire d’un gars qui s’appelle Indigo Balboa et qui m’avait fait venir en Espagne après la sortie de mon album acoustique « New Life Story » que j’avais écrit suite à la naissance de mon fils Leo. Ce n’était pas un album de rock mais plutôt une compilation de chansons que j’avais écrites car je n’arrête jamais d’écrire. Mais sur celui-là, je m’étais aussi mis à la production et j’en étais plutôt satisfait. C’est là qu’Indigo m’a demandé de venir en Espagne, à Madrid, pour faire quelques concerts. Dans le groupe qui m’accompagnait se trouvait Pablo Padilla et je l’ai trouvé très bon. Je suis rentré à Los Angeles et Pablo m’a appelé en disant que lui aussi était à L.A., qu’il suivait des cours pour apprendre différentes choses. En plus d’être un excellent guitariste, il compose et fait tout un tas d’autres activités… De fil en aiguille, il est devenu mon directeur musical sur quelques concerts ici en Californie : j’ai fait le Whisky a Go Go mais je n’aime pas trop jouer à L.A. parce qu’il n’y a que des stars de cinéma. Je préfère l’Europe ou même l’Arkansas ou le centre du pays où les gens vous apprécient vraiment. Pablo et moi avons développé une bonne relation et on a commencé à se dire : « Et si les années 80 ne s’étaient jamais terminées ? Si les gens continuaient de faire des disques comme à l’époque, des AOR ? Quelle serait l’énergie d’un tel album avec les nouveaux sons et boucles, les nouveaux synthétiseurs avec séquenceurs ? » On s’est donc mis à écrire ensemble et ça a fonctionné ! Une ou deux fois par semaine, on travaillait chez moi, dans mon studio. Les chansons que nous écrivions sonnaient vraiment bien car les chansons viennent à vous, vous savez. Pablo jouait de la musique et j’écrivais des mélodies et des paroles en même temps, et tout s’agençait merveilleusement bien. On s’éclatait ! J’ai commencé à faire des démos de tout ça et nous avons fini par enregistrer des choses qui avaient émergé dès le premier jour de travail. Je disais : « Laisse-moi essayer une partie vocale. » Pablo répondait : « Mais on vient juste de l’écrire ?! » Je disais : « Je sais mais je le sens bien là : on essaie ! » Il y avait beaucoup d’inspiration et nous avons gardé le meilleur. Niveau écriture, nous avions 8 ou 9 morceaux. Comme je sais mixer, j’ai réalisé un premier mix très correct et les amis à qui nous l’avons fait écouter ont dit à Pablo : « Ce sont de bonnes chansons, vraiment ! » Alors, on a continué sans penser à ce que nous devions faire mais en suivant l’influence des groupes que nous aimons : Van Halen, Duran Duran, Peter Gabriel, Bryan Adams… Tous ces disques des années 80 avec des supers sons de caisses claires. Ce qui est génial avec cette musique, c’est à quel point elle est cinématographique ! Les claviers et les guitares sont fabuleux, tellement puissants ! Nous avons donc continué à travailler dans cette voie et en un rien de temps, nous nous sommes retrouvés avec énormément de contenu : c’était très excitant !
Quel est votre secret pour avoir gardé cette voix intacte et cette passion et fougue qu’on ressent en écoutant « Better Than The Rest » ?
C’est juste ce que je sais faire ! Peut-être cela a-t-il été une chance de ne pas avoir eu une carrière qui explose tout à coup. Je suis connu mais je n’ai pas sollicité ma voix tous les soirs sur scène pendant des années. Je ne faisais pas 129 concerts par an. Et puis, je produis et j’écris donc je n’utilise pas ma voix à longueur de temps mais si j’adore chanter. Mon son est mon son. J’ai 69 ans mais comme je me plais à le dire, je suis un jeune de 69 ans ! Je joue au tennis tous les jours et j’essaie de rester en forme.
Quand je m’autoproduis (puisque cet album, ce n’est que Pablo et moi), je suis l’ingénieur du son et je mixe le disque entièrement. La seule autre personne qui intervient, c’est le gars qui réalise le matriçage. Est-ce que je veux tout contrôler ? Oui. J’ai travaillé sur les parties vocales et je ne me souviens pas de tout ce que j’ai chanté mais au moment où je l’ai fait, je savais que c’était la bonne manière, que j’avais chopé le truc, que c’était exactement ce que je voulais dire. Si vous écoutez l’ensemble de mes disques, et même si je sais que tout le monde adore « No Easy Way Out » et « Angel Of The City », je pense que ma voix sur cet album est meilleure parce que je l’ai vraiment amenée là où je voulais, à la fois en tant qu’ingénieur du son et artiste. Pour moi, faire des disques, les enregistrer et les produire avec Pablo, c’est un TOUT, une SEULE action. Tout du moins, en ce qui concerne ce que je suis capable de faire. Si je sais que je peux produire un certain son, je le fais. Je ne me dis pas : « Oh, on va demander à quelqu’un de faire ceci. Et ensuite, on demandera à un autre de faire cela. » J’ai envisagé de faire produire l’album par d’autres personnes parce que c’est vraiment beaucoup de travail ! Mais à la fin de leur journée d’essai, on devait se résoudre à leur dire : « Vraiment, c’est super, mais non, merci. » C’était des gens bien et je déteste dire : « Je n’aime pas ce que vous faites… » Il n’y a rien de pire que ça…
Pour en revenir à la façon dont je parviens à conserver ma voix intacte, j’ouvre simple la bouche et j’essaie d’atteindre ce que je recherche, d’une manière qui fonctionne pour moi et qui me plait. Si ce n’était plus le cas, j’arrêterais… Peut-être que quand j’aurai 100 ans, ma voix aura quelques fêlures !… (rires)
Votre polyvalence en tant qu’ingénieur du son vous permet de réaliser vous-même le mixage. Est-ce que cette compétence vous permet d’obtenir les sonorités que vous souhaitez et d’offrir ainsi un album qui résume totalement votre identité musicale ?
Tout à fait ! Il faut comprendre qu’on ne tombe pas seulement amoureux d’une chanson mais du son de cette chanson, de l’énergie qui s’en dégage. Pablo et moi formons une formidable association et je n’aurais pas pu faire cet album sans lui, mais il vient seulement d’avoir 40 ans. Moi, quand j’entends des disques AOR qui sonnent comme tout ce qui a pu être fait depuis 30 ans, mais en moins bien… (rires), je me dis : « Mon Dieu, mais à quoi ça sert ? » Mais quand j’ai entendu Pablo jouer de la guitare, j’ai entendu un son nouveau. Son jeu de guitare est très important dans tout ce que nous faisons, non seulement parce qu’il est excellent, mais aussi parce qu’il apporte une énergie incroyable à l’ensemble, à l’écriture etc… On forme vraiment une bonne équipe : le vieux et le jeune, et au milieu, il y a de la nouveauté et de la fraîcheur.
J’aime tout votre album mais j’ai un petit faible pour « My Yesterday » et « Tell Me You Love Me ». Vous comprenez mon choix ?
Ce sont de chouettes chansons, mais j’adore « Time Just This Time », c’est une de mes préférées. « My Yesterday », c’est mon mix favori sur l’album. Je joue de la basse sur celle-là et j’en suis très fier. J’aime aussi le fait que cette chanson raconte une histoire et puis, elle a une sorte de double hook qui entoure totalement l’auditeur. J’adore cette chanson !
Quant à « Tell Me You Love Me », nous nous sommes demandé si elle n’était pas un petit peu trop pop. J’écoute tous les styles de musique et j’adore la pop music. Enfin, pas tout non plus parce que pour une partie, c’est toujours la même sauce… Mais ce que nous avons réussi à faire ressemble à cette pop des années 80 ! J’adore la pop française comme le groupe Phoenix par exemple : leur premier album était tellement bien fait et avait un son incroyable ! Je me dis que « Tell Me You Love Me » rappelle l’ambiance de la pop des années 80 et j’aimerais réussir à faire plus de morceaux comme celui-là. Ça peut sembler un peu trop différent du reste de l’album mais pour moi, ça faisait sens et je suis content d’avoir mis cette chanson sur l’album. Il y a des parties que j’adore dans ce morceau.
Pour conclure, je ne peux que conseiller votre nouvel album et vous remercier de cet entretien. Pensez-vous venir le présenter sur scène et en Europe ?
Merci ! En ce moment, je discute avec mes agents et je suis sûr que nous allons retourner en Europe très bientôt car la réception du nouvel album et l’accueil du public au concert que nous venons de faire au Heat Festival sont vraiment énormes ! Ce petit monde de l’AOR, je sens qu’il se développe. Vous savez, Internet a son bon et son mauvais côté. Le mauvais, c’est qu’il est probablement en train de détruire la planète… mais le bon côté en ce qui concerne la musique, c’est que les gens continuent d’écouter de tout ! Je vois les choses par étapes. Etape I, nous avons terminé le disque. Etape II, mon contrat stipulait que j’aille en Allemagne jouer au Heat Festival pour l’avant-première de l’album. Nous avons joué 5 chansons dont « My Yesterday », avant de finir avec « No Easy Way Out » qui a rendu le public dingue ! Donc, je pense que nous avons assuré sur tous les points et il y avait beaucoup de promoteurs dans le public. Mon intuition, c’est que je vais revenir en Europe en 2020. Cette musique a la capacité de toucher les gens et elle mérite d’être entendue.