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Michael Jackson – Thriller 40

(Sony Music – 2022) 

Samedi 19 novembre 2022 – cela fait près de 24 heures que l’album Thriller 40 est arrivé chez les disquaires. Je n’ai pas encore fait le déplacement jusqu’à eux mais de nombreuses publications via mes contacts sur Facebook et Instagram m’informent de tout cela, et je ressens alors un certain enthousiasme venant de tous les coins du monde. Il est vrai que depuis le printemps 2014 et la parution de Xscape, nous n’avons pas eu d’albums posthumes de Michael Jackson. Après huit ans de disette, la frustration s’est fait durement ressentir dans cette communauté. L’absence de célébration pour les 30 ans de l’album Dangerous et les 25 ans de l’album HIStory n’ont fait qu’attiser une déception grandissante. Dans ce contexte, la parution de Thriller 40 a peut-être engendré une grosse attente chez les fans.

Je me décide donc à faire le déplacement jusqu’au magasin pour avoir le plaisir d’aller chercher l’objet dans les bacs. Je n’ai pas eu d’autre choix que de commander l’édition vinyle MoFi et le SACD par correspondance, mais je n’imaginais pas faire de même pour l’édition CD et vinyle. J’ai tellement de souvenirs liés à une parution d’album, avec cette joie de faire le déplacement pour obtenir mon graal, que je souhaiterais toujours perpétrer cette tradition. En rédigeant ces lignes et en me souvenant de ces moments dorés du vivant de Michael Jackson datant du siècle dernier, je me fais la réflexion que le monde a changé depuis. Désormais, pour toute une génération, il est commun de ne plus se déplacer et d’attendre que votre commande arrive jusqu’à vous, que ce soit un Big Mac livré par Uber Eats ou un CD dans le meilleur des cas, à moins que ce ne soit qu’une édition digitale qui sera consommée aussi vite qu’oubliée après quelques clics.

Toutefois, ce sentiment d’une époque révolue résonne dans mon esprit en arrivant dans le rayon des disques de la Fnac de Chambéry. Aucun présentoir ni mise en avant annonçant la parution d’une édition anniversaire de l’album le plus vendu de tous les temps. Pardonnez-moi, je n’ai pas réalisé une vidéo de ce moment qui restera dans les annales. Ma maquilleuse n’était pas disponible et mon caméraman m’a conseillé de me mettre au régime. Je ne vais pas leur donner tort : il vaut mieux que je reste focalisé sur l’écriture, croyez-moi, c’est pour votre bien ! Plus sérieusement, je me dis qu’on pouvait espérer un regain d’intérêt du grand public pour le King Of Pop en cette occasion, car il ne faudrait pas que chaque nouveau projet devienne quelque chose de confidentiel, uniquement pour les fans. Toutefois, je me dois de ne pas trop cogiter et d’aller à l’essentiel : je suis venu jusqu’ici pour ramener cet album Thriller 40 à la maison. L’édition vinyle est ma première quête dans cette mission, et j’ai la chance de dénicher l’unique exemplaire se trouvant au rayon Pop/Rock. En tant que puriste, je ne suis pas fan comme beaucoup d’entre vous de cette nouvelle typo, mais j’ai tellement de respect pour cet album et tout ce qu’il représente que je préfère ne pas me focaliser sur cet aspect. Au niveau des Compact Disc, quatre exemplaires sont disponibles dans les rayons : il n’en reste désormais plus que trois et on ne voit guère la différence après mon passage. Je repense alors à ces PLV, à la musique de Michael en fond sonore dans le magasin pendant les temps dorés, et tout cela me rappelle qu’il n’est plus là désormais. Est-ce que toute cette frustration, ce sentiment de vide aujourd’hui ne viendraient pas de cela, tout simplement ? J’ai alors le sentiment que toute démarche de l’Estate ne pourra jamais complétement nous satisfaire car après tout, comment serait-il possible de nous offrir ce que le Roi de la Pop nous a donné de son vivant ?

Ces pensées fatalistes ne doivent pas m’empêcher de déballer ce
Thriller 40  et de me focaliser sur les dix pistes du second CD. En effet, l’album original restera à jamais gravé dans l’HIStoire de la musique et par les talents de Michael Jackson, Quincy Jones, Rod Temperton et Bruce Swedien, les planètes se sont alignées pour obtenir le résultat que l’on connait. Voilà l’exemple de l’album parfait, et comment peut-on l’imaginer autrement tant il est touché par la grâce ? Matt Forger a déclaré que Michael disait que ce qui compte n’est pas ce que l’on entend mais ce que l’on ressent. Thriller remplit ici sa mission tant les émotions varient selon les chansons. On a envie de taper du pied, de se lever de son siège pour danser et parfois de verser une larme tant nous sommes conquis par tant de talents réunis. C’est une osmose entre les protagonistes cités plus haut et toute l’équipe de musiciens/compositeurs qui ont œuvré à cette réussite. Nous avons tous grandi avec cette musique et nous savons combien Michael serait fier de nous voir toujours aussi admiratifs de cette œuvre malgré les années qui passent.

Dans ce contexte, l’attente peut être énorme pour certains à l’écoute de ce second disque, au point d’oublier la définition du mot bonus. Conscient de tout cela, je dois toutefois essayer de porter un regard objectif et de considérer ce projet comme une célébration d’anniversaire d’un album qui n’a plus rien à prouver, depuis sa parution le 30 novembre 1982. Je vais essayer de remplir cette tâche du mieux possible, alors que « Starlight » commence à résonner dans mes oreilles. Il est alors intéressant d’écouter cette première ébauche qui deviendra « Thriller », pour la première fois, sur un support officiel. Je sais que beaucoup ont râlé quand ils ont appris sa présence sur le disque car cette version est connue des fans. De mon côté, je me réjouis qu’une chanson jetée en pâture sur internet ait la chance d’avoir une existence décente avec le respect qu’elle mérite mais je reviendrai sur ce sujet. En effet, voilà un document qui nous permet d’entendre que l’essentiel était déjà là dans cette composition de Rod Temperton, même si le succès n’aurait pas été autant au rendez-vous si le thème initial avait été conservé. À l’écoute de ces programmations de claviers et d’effets sonores, on ressent déjà cette atmosphère menaçante et ce qui a dû guider Michael et Quincy dans de nouvelles directives pour Rod. Ainsi, ce tournant vers l’univers horrifique aura entrainé le Roi de la Pop vers un vidéoclip qui a révolutionné l’industrie. Parfois, dans un projet, on se cherche et on se pose grand nombre de questions mêlées à quelques réflexions. Cette première piste me donne ces impressions et je saisis l’intérêt de ce choix car ce CD se vit également comme un document d’archives venu nous informer.

Il est temps de passer à « Got The Hots », autre composition de Rod Temperton, et je peux plus facilement comprendre la déception parmi les fans au sujet de sa présence. Nous avons pu déjà profiter de ce titre sur des supports officiels comme certaines compilations « King Of Pop » et le pressage japonais de Thriller 25. Le fait qu’elle nous soit si familière nous ferait oublier qu’il ne s’agit ici que d’une démo, loin du niveau de l’album original. C’est également une belle esquisse de toutes ces programmations de synthétiseurs qui sont une des clés du charme et du succès de l’album. Tout cela ne m’empêchera pas de l’écouter et de l’apprécier lorsque ce disque sera diffusé en boucle, mais avec toute l’indulgence liée au sentiment que je viens d’évoquer.

Un titre totalement inédit se fait ensuite entendre et cela tombe bien car ce « Who Do You Know »  est mon coup de cœur de l’album. On pourrait penser que le malheur des uns fait le bonheur des autres, car comme pour « I am So Blue » sur Bad 25, c’est dans sa mélancolie et sa détresse que le Roi de la Pop me fait fondre par tout son talent. Dans ce thème de la déception amoureuse auquel tout être humain peut s’identifier, Michael nous transmet une émotion et nous transporte dans une autre galaxie, à moins que ce ne soit la constellation Jackson. On a envie de taper du pied (que c’est bon et authentique de l’entendre faire cela), de claquer des doigts et de faire ses mimiques dans la cabine du studio avec lui. Ce stade de démo n’est pas un frein pour l’aimer, bien au contraire, car cette ambiance intimiste nous permet de nous sentir proche de lui. Il a les armes pour nous tirer les larmes… On ressent toute son âme et on réalise alors pourquoi et combien on l’aime. D’un point de vue plus technique, j’ai l’impression d’entendre une démo réalisée pour The Jacksons avec des riffs de guitare par Paul Jackson Jr et Greg Phillinganes au clavier. Ce n’est que mon impression et non une information, mais cette ambiance familiale me fait songer au fond que MJ aurait pu sortir ce titre des coffres pour le donner aux 3T. Il n’utilisera qu’un son samplé qu’on retrouvera sur « Stranger In Moscow », mais cette attente n’aura pas été vaine. J’aimerais tant qu’il sache combien cette découverte ravit le cœur de ses fans en 2022. Je suis conquis et je sais que je ne suis pas le seul. Quel talent…

Difficile pour « Carousel » de prendre le relais ensuite, même si le thème de la déception amoureuse se fait à nouveau entendre. Le fait que ce titre soit déjà présent dans l’édition de Thriller parue en 2001 n’arrange rien. Pourtant, j’ai envie de la défendre car il s’agit d’une version finalisée qui avait sa place sur l’album original. Bien évidemment, elle n’a pu tenir la comparaison avec « Human Nature » et ce n’est pas moi qui vais pester contre Michael et Quincy d’avoir préféré la composition de Steve Porcaro et John Bettis. Il faut reconnaitre qu’à quelques années après, le support CD se serait imposé et qu’avec quelques pistes supplémentaires, ce titre aurait fait partie intégrante du projet. Je me mets également à la place de son auteur, Michael Sembello, qui a touché le projet Thriller du bout des doigts et a dû vivre une certaine frustration plus que légitime. C’est donc logique qu’elle soit dans ce projet Thriller 40, et je pense que tous ces faits historiques doivent être pris en compte lors de la sélection finale. Au niveau de la qualité sonore, j’ai lu qu’elle était inférieure à des versions précédentes sur des disques antérieurs. J’avoue ne pas avoir cerné tout cela, mais pardonnez-moi, je m’appelle Brice et non Bruce.

Cependant, mes oreilles perçoivent un certain souffle sur la version de « Behind The Mask » nommée « Mike’sMix (Demo) » mais cela ne m’empêche pas d’être conquis. J’avais peu apprécié la version remixée spécialement pour l’album Michael de 2010 et je suis heureux d’entendre enfin un peu d’authenticité dans cette version. Il est évident que je préfère entendre les chansons telles que Michael Jackson les a peaufinées. Une démo du Roi de la Pop, avec ses imperfections, battra toujours une version remixée et remise au goût du jour par le producteur à la mode du moment. Prenons donc ce titre en exemple pour argumenter ce fait, même si les versions originales présentent sur Xscape démontrent que l’Estate a compris le message. J’avoue adorer ce titre et si « Who Do You Know » était restée au placard, elle serait incontestablement ma favorite. Je ne vais pas refaire l’historique de ce titre : vous êtes aussi passionnés que moi pour le connaitre et nous sommes nombreux à avoir acheté l’album Pulse de Greg Phillinganes pour profiter de ce titre, tout en fantasmant sur cette version que nous découvrons aujourd’hui. On se laisse porter par ces notes de synthétiseurs et ce son qui n’est pas sans rappeler les Daft Punk. La magie opère complètement, et on vit totalement ce tour de force réalisé par le magicien Jackson. Un son avant-gardiste qui ne colle pas au reste de l’album Thriller et qu’on aurait forcément mieux vu sur Victory voire Bad. On virevolte, on bouge les épaules et on revit quelques découvertes d’albums avec les pépites qui nous ont fait vibrer, au point de succomber à ce final en apothéose avec un Roi de la Pop offrant un beatbox qui nous achève de bonheur. Il est dans mes oreilles, il est encore vivant et il y a encore un semblant de magie sur cette terre et dans ce monde qui part en vrille.

Je tente de rester sur mon nuage mais j’entends les fans râler car « Can’t Get Outta The Rain » démarre. Je peux entendre certains arguments comme le fait que c’est du réchauffé, que c’est une chute de « You Can’t Win » et que ça date des années 70. Cependant, je serais plus nuancé car ce titre est paru en face B sur des 45 tours de Thriller à l’époque. Je me souviens que j’avais découvert ce titre lorsque j’avais tenté de commencer à collectionner lors de mes années au collège. Dans mon esprit, il est ainsi lié à Thriller et cette édition permet de le voir présent sur un Compact Disc ce que je trouve légitime. C’est ainsi respecter la vision de Michael et Quincy lorsque la promotion de l’album a débuté à l’époque. Lorsque vous fêtez un anniversaire, il ne faut pas oublier tous les paramètres et voilà pourquoi je défends ce choix, même si je suis conscient de ne pas être dans la majorité, mais je l’assume.

La piste suivante entraîne moins de débats puisque « The Toy » reste inédite. Enfin presque, puisque nous connaissions « Best Of Joy » qui est tout simplement une version ultérieure avec des paroles alternatives. Un cas de figure similaire à l’exemple « Starlight » / « Thriller », et il est à nouveau intéressant de découvrir l’évolution d’une chanson chez un artiste au fil des années. Nous savions que le Roi de la Pop aimait ressortir des projets antérieurs des coffres pour un nouvel album et voilà une occasion supplémentaire de nous documenter à ce sujet. Avec ces paroles, « I am your boy, I am your toy », on pourrait penser que MJ a écrit ce titre en pensant à Diana Ross comme c’était le cas pour « Muscles » mais ça n’engage que moi. D’un aspect plus factuel, nous apprenons ainsi que ce titre avait pour but d’être présent dans le film « The Toy » avec Richard Pryor. Fait amusant (je l’écris surtout pour la version anglaise de cette revue), il s’agit d’une adaptation d’un film français réalisé par Francis Veber avec l’un de mes comédiens préférés : Pierre Richard. Je ne pensais pas un jour faire un lien entre ce dernier et Michael Jackson. C’est désormais chose faite et rien que pour cela, je ne peux qu’apprécier cette démo.

Je sais que la piste suivante est « Sunset Driver » et j’avoue me sentir en manque d’inspiration pour développer un propos cohérent afin d’analyser ce choix. Cela va faire dix-huit ans que nous l’avons découverte avec The Ultimate Collection et on peut voir cela comme une forme de remplissage, car contrairement à d’autres cas similaires, je manque d’arguments pour tenter d’arrondir les angles et ainsi avoir une vision moins tranchée avec un brin de nuance. Toutefois, je me dis que le grand public n’a pas eu connaissance du projet Ultimate, paru en catimini lors d’une période plus que compliquée. C’est peut-être une chance pour certain(e)s de la découvrir et qu’elle ne reste pas une spécificité pour les fans. C’est une bonne démo qui mérite d’être écoutée par un plus large public et peut-être devons-nous penser à cela. Il n’y a pas que nous qui devons profiter de cette parution : en dehors de ses admirateurs, beaucoup ont oublié combien Michael Jackson était avant tout un musicien. Des découvertes de ce type pour certains peuvent contribuer en ce sens.

Moins de débats de ce type pour « What A Lovely Way To Go » qui est totalement inédit et qui, d’après le livret, a commencé à être travaillé dans les années 70. Dès cette première écoute, je ne suis pas vraiment conquis par cette démo. Il est vrai que Michael tente de réaliser ici une première esquisse des hymnes qui feront son succès comme « We Are The World » et autres titres soutenus par la chorale d’Andrae Crouch. C’est ce qui rend cette première ébauche dans ce domaine intéressante et on peut l’analyser comme un document, mais sans forcément l’apprécier comme une pure écoute car il reste beaucoup d’éléments à peaufiner et ajouter pour que le cocktail fasse effet. J’ai le sentiment que Michael cherche des éléments autour de lui pour que la magie opère et qu’il faudrait ajouter et modifier de nombreux paramètres. C’est l’opposé d’un « Who Do You Know » qui a déjà tous les éléments pour nous séduire. Désolé pour cette comparaison, mais face à mon coup de cœur, il est difficile pour cette version de se démarquer. D’un autre côté, il faut avoir conscience que ces extraits sont des archives inachevées et que tout ne peut pas être au niveau de l’album que nous connaissons depuis quarante ans. Michael, Quincy, Rod et Bruce ont placé la barre très haute avec une perfection incroyable, et nous n’aurons plus jamais un résultat pareil. On ne peut avoir autant d’exigence pour des chutes, des esquisses qui n’avaient pas vocation à paraitre. À l’heure d’aujourd’hui, je me demande si nous n’avons pas une certaine exigence alors que Michael Jackson, de son vivant, s’est saigné (j’ose le terme) pendant près de quarante ans pour son public. Il a été si généreux pour nous, au point de mourir en plein travail, pour son public. C’est déjà tout simplement incroyable d’avoir vécu cette carrière et il nous a tout donné, parfois face à beaucoup d’adversité. Aujourd’hui, nous en réclamons encore, nous en voulons toujours plus et parfois, ça râle. J’ai évoqué le sens du mot bonus et il faut peut-être nous dire qu’il n’y pas de « Man In The Mirror » dans les coffres car il nous offert le meilleur de lui-même de son vivant. Je ne prétends pas clamer la vérité mais juste un sentiment, une opinion… Thriller est un bijou, et ce CD2 doit être considéré comme des archives, les suppléments d’un film qu’on peut découvrir sur le DVD. Est-ce que vous avez demandé des suppléments du film en achetant un DVD ? Peut-être que la magie et l’univers de Michael Jackson nous font oublier qu’il était un être humain et non un produit. Voilà mon ressenti face à tout cela mais, bien entendu, il n’engage que moi.

Au milieu de toutes ces pensées, j’en oublierais que ce Thriller 40 se conclut avec « She’s Trouble », bien connue des fans par sa présence sur internet depuis des années. L’occasion pour certains de voir à nouveau du réchauffé. Je ne partage pas cet avis car toute chanson mérite de se trouver sur un support officiel et le livret va dans ce sens en précisant qu’elle est pour la première fois commercialisée. Elle mérite mieux que de rester dans les bas-fonds d’internet, sans aucune considération et respect, un peu comme si toute fuite tuait la chanson et lui enlevait tout intérêt. D’un côté, on se réjouit quand une nouvelle chanson arrive sur internet ; puis, on râle car ça fait moins de vrais inédits lorsqu’un album parait. Vous pillez ainsi l’héritage artistique de Michael Jackson pour vous tirer vous-même une balle dans le pied. Je sais que ces lignes ne seront pas comprises de tou(te)s mais si cela amène un débat, voire une prise de conscience pour certains, ce sera toujours cela d’obtenu. Je sens que beaucoup de choses partent en vrille dans cette communauté et je crois qu’il est temps de souffler un coup et de réfléchir à tout cela posément. C’est ce que m’inspire cette revue.

Je vais conclure de manière un peu plus positive car un anniversaire reste une fête, et ainsi remercier tous les protagonistes de cet album pour toute cette magie qui nous a rendu tellement heureux. J’ai rencontré et échangé avec quelques-uns de ces magiciens et je les remercie de leur soutien tout au long de ces années. Je sais que c’est une chance et j’en suis conscient. D’autres sont partis trop tôt, et ils resteront à jamais dans nos cœurs. J’ai cette pensée en tournant les dernières pages du livret de l’album en voyant une photo de Michael et Vincent Prince, non sans apercevoir le paquet de Marlboro de Rod Temperton. J’imagine ainsi ses nuages de fumée dans le studio de Westlake, tandis que Bruce mange son hot-dog en tachant la console avec une tape dans le dos par Quincy, et que Michael est en train de pouffer avec son rire inimitable. Vous êtes la légende, et que pourrions-nous vous demander de plus ? Fort heureusement, la musique est éternelle et sachez qu’il restera toujours quelque chose de ce fabuleux disque pour les générations futures.

Joyeux anniversaire, Thriller ! Voici ma déclaration envers toi, et j’ai été bien inspiré, davantage que je ne l’imaginais… Je ne pensais pas en avoir la force mais tu es décidément magique et tu as accompli un miracle… Un de plus…

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