Le stade de Wembley a été inauguré il y a 100 ans et cela méritait bien une petite rétrospective en images. C’est un lieu emblématique qui a autant marqué le sport que le spectacle, et ce regard dans le rétroviseur aurait de quoi nous faire frissonner. Quelles que soient nos passions, beaucoup d’entre nous ont forcément des souvenirs liés à Wembley et ce visuel pourrait être efficace comme la meilleure publicité pour franchir le pas d’un séjour à Londres. On pourrait même le trouver objectif car visualiser un Zinedine Zidane qui vient avec l’équipe de France, championne du monde en titre, corriger l’équipe d’Angleterre dans son jardin, ce n’est pas quelque chose que j’aurais imaginé dans ce décor même si le temps a fait son chemin depuis 1999.
Toutefois, cet argument d’objectivité ne peut tenir la route lorsque vous constatez que l’artiste qui est venu 15 fois à Wembley lors de ses trois tournées mondiales n’est pas présent au montage. Le terme de révisionnisme me semble alors approprié, d’autant que Michael Jackson, pour le citer, a rassemblé plus d’un million de personnes lors de ses concerts dont plus de 500 000 lors de ses 7 concerts du Bad Tour qui se sont joués à guichets fermés (un record).
Il ne s’agit pas là du cri du cœur d’un fan désespéré criant au scandale mais d’un passionné de musique souhaitant remettre les choses à plat. Loin de moi l’idée de contester la présence d’autres artistes dans ce montage : ils ont forcément apporté leur pierre à l’édifice et comme le disait Michael Jackson, lui-même, il faut respecter chacun d’eux. Je trouve seulement injuste qu’une personne faisant partie intégrante de ce patrimoine soit volontairement oubliée.
Est-ce le symbole d’une époque qui veut effacer le passé comme si un classique du 7ème art se voyait dénaturer de son montage original ? En tant que témoin du 20ème siècle, il est important de continuer à célébrer Michael Jackson pour qu’il ne soit pas oublié et ne pas vivre ainsi des moments incompréhensibles comme celui d’aujourd’hui. De l’objectivité face au révisionnisme, tout simplement…